CAUSE DE BEATIFICATION
Ouverture de la cause de béatification de dom Prosper Guéranger
ROME, Mercredi 18 janvier 2006 (ZENIT.org)
http://www.zenit.org/article-11958?l=french
Mgr Jacques Faivre, évêque du Mans, a
ouvert, mercredi 21 décembre, le procès diocésain de béatification et
canonisation du Serviteur de Dieu, Dom Prosper Guéranger
(1805-1875), restaurateur de l’ordre des Bénédictins, et grand liturge,
annonce le P. Jacques-Marie Guilmard dans l’hebdomadaire français « France
Catholique » (n. 3008, du 20 janvier,
www.france-catholique.fr).
Il y a une vingtaine d’années, des moines de la Congrégation de Solesmes
ont demandé à leur chapitre général d’entreprendre les démarches
préparatoires à l’ouverture de cette cause.
Un siècle d’articles et d’ouvrages ont été publiés, et les documents
d’archives inventoriés, précise le P. Guilmard.
Dom Guéranger est fameux pour ses travaux sur la liturgie, en particulier
« l’Année liturgique ».
« Les polémiques théologiques, philosophiques, canoniques (avec son évêque
Mgr Bouvier) et liturgiques (retour des diocèses de France à la liturgie
romaine) auxquels Dom Guéranger a participé ne sont plus actuelles, mais
cela n’enlève rien à sa grandeur même dans l’ordre spirituel. Par contre,
il est permis de penser que c’est la future manifestation de sa sainteté
qui obligera de retrouver le bien-fondé de ses combats, et de leur rendre
leur vraie portée doctrinale et spirituelle », explique le P.
Jacques-Marie Guilmard.
Et de préciser : « Les travaux préparatoires à l’ouverture du procès de
béatification ont été l’occasion de découvrir – non sans un certain
étonnement – des aspects de sa personnalité qui jusque-là avaient été
occultés, à savoir : sa vie mystique, sa paternité spirituelle et sa
souffrance ».
« La vie mystique de Dom Guéranger se caractérise, explique l’auteur, par
un profond équilibre, lui venant sans doute d’une grâce qui lui a fait se
référer en tout à l’Incarnation où se rencontrent la Divinité et
l’humanité la plus commune. Il en résulte que sa vision du monde (naturel
et surnaturel) est pleinement équilibrée, comme le sont ses rapports avec
les personnes. Dom Guéranger passera sans effort de la prière liturgique
la plus solennelle aux problèmes concrets de la vie courante de son
monastère avec les mille faits divers d’une communauté à diriger ».
Il révèle que dom Guéranger « reçut tout jeune la dévotion au Sacré-Cœur
par une grâce particulière au monastère de la Visitation du Mans ».
« Peu après, au même endroit, ajoute le P. Guilmard, c’est la foi en la
Conception Immaculée de Marie qui s’impose à lui ».
« En tout, insiste-t-il, il veut servir l’Église qu’il connaît à travers
son histoire et sa liturgie et dans des colloques intimes avec Dieu : il
saura parler avec profondeur et onction de l’amour de l’Église ; il saura
faire comprendre et aimer la liturgie comme prière de l’Église-Épouse avec
son Époux divin ».
Et d’ajouter : « Sa patience était telle que ses épreuves n’ont pas été
sues de son entourage. N’est-ce pas le fruit d’une vertu héroïque ? Santé
délabrée à la suite du choléra contracté à Rome en 1837. Inquiétudes
d’argent qui le rongèrent depuis le début jusqu’à la fin de sa vie
monastique. Trahisons et défections tragiques. Surtout souci de l’Église
universelle, tant pour la foi que pour la discipline ».
C’est en 1999, révèle le P. Jacques-Marie Guilmard qu’un postulateur -
chargé canoniquement de promouvoir la cause - a été nommé. Et le 21
décembre dernier, l’évêque du Mans a accueilli comme "légitime" la demande
du Père Jacques de Préville, le postulateur. Il nomma le chanoine Olivier
Le Jariel Juge d’instruction, et le Chanoine Jean Lusseau Promoteur de
justice (souvent appelé jadis Avocat du diable) ; il désigna aussi deux
notaires. Ainsi était constitué le tribunal dont les membres ont prêté un
serment de loyauté et de discrétion.
Le tribunal « a la mission d’entendre les témoins appelés à parler de Dom
Guéranger, homme de Dieu, homme de foi et saint, en particulier déclarant
le recours habituel qu’ils font à l’intercession du Serviteur de Dieu, et
les faveurs éventuelles reçues », précise-t-il.
Mais en même temps, ajoute l’auteur, ce tribunal « doit faire aussi
l’examen des vertus de Dom Guéranger, de ses épreuves, de sa réputation de
sainteté (« fama sanctitatis ») », et une commission historique « se
penchera sur ses textes privés et portera un jugement critique sur ce qui
ferait problème dans sa vie ».
Il précise encore : « Dès que la procédure aura été menée à son terme, et
si l’évêque l’estime bon, le dossier sera transmis au Saint-Siège pour un
procès dans le cadre de la congrégation romaine poru les Causes des
saints, au terme duquel le Saint-Père – s’il le juge opportun – prononcera
l’héroïcité des vertus ».
Pour qu’il y ait béatification, rappelons qu’il faudrait un miracle
authentifié comme dû à son intercession. Enfin, si un deuxième miracle se
produisait après la béatification, dom Guéranger pourrait être proclamé
saint.
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Un site extrêmement documenté
http://www.domgueranger.net a
été réalisé en 2005 pour la cause de béatification de dom Guéranger, mais
un changement d'hébergeur récent le rend pour l'instant indisponible.
site mis à jour le
mercredi 24 août 2011
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